Bruce Springsteen embrase Marseille : un retour rugissant après l’extinction  

Un an après avoir été réduit au silence par une extinction vocale, le Boss est revenu à l’Orange Vélodrome avec une rage intacte et une voix plus puissante que jamais. Entre hymnes légendaires et engagement politique brûlant, la rock-star américaine a offert un spectacle féroce et indélébile.  

Photos : Orange Velodrome/KBSP/DR

Un silence brisé, une revanche éclatante  

Printemps 2024, Bruce Springsteen devait conquérir Marseille. Mais le destin en a décidé autrement. Trempé par une pluie glaciale lors d’un concert marathon en Angleterre, il avait perdu sa voix, annulant ses dates à Milan, Prague et Marseille.  Un an plus tard, le Boss revient plus déterminé que jamais. Il pose ses valises dans la cité phocéenne dès mercredi, respirant l’air du sud avant de reprendre le combat. Son complice Steven Van Zandt chauffe déjà la ville avec une séance dédicace pleine de ferveur, prémices du séisme musical à venir.  

Photos : Orange Velodrome/KBSP/DR

Trois heures de feu et de révolte  

Le compte à rebours est lancé. 60 000 fans frémissent d’impatience. Puis, à 21h précises, le rugissement des guitares déchire la nuit marseillaise. Springsteen est là, prêt à régner. Il ouvre les hostilités avec Land of Hope and Dreams, titre tiré de son EP surprise, un message d’espoir qui n’a jamais été aussi brûlant. La suite ? Une tempête sonore où s’enchaînent Born to Run, Thunder Road, Dancing in the Dark dans une ferveur collective déchaînée. Mais ce n’est pas qu’un concert. C’est un appel, un cri, un combat.

Photos : Orange Velodrome/KBSP/DR

Bruce Springsteen face à Trump : l’Amérique en duel  

Dans un interlude poignant, le Boss ne mâche pas ses mots. Le regard sombre, le poing levé, il prend la parole. L’Amérique que j’aime est en péril. Un gouvernement corrompu cherche à la détruire. Mais nous sommes là. Nous nous battrons.”  À Marseille, comme à Lille quelques jours plus tôt, il appelle à la résistance. Les spectateurs applaudissent comme une armée prête à suivre son cri de guerre. De l’autre côté de l’Atlantique, Donald Trump fulmine, l’attaquant sur son réseau social dans une diatribe rageuse et méprisante. Mais ici, ce soir, Springsteen est invincible.  

Un final qui fait trembler le stade  

Minuit approche. Pourtant, personne ne veut voir le spectacle s’arrêter. Les dernières notes résonnent sous les étoiles, tandis que Springsteen conclut avec Born in the USA, son hymne devenu plus politique que jamais. Les feux d’artifice jaillissent, illuminant l’Orange Vélodrome. Les spectateurs scandent son nom. Le Boss a repris sa voix, et avec elle, son trône.  

Photos : Orange Velodrome/KBSP/DR